CRI DE COEUR … l’insuffisance cardiaque d’A.L. Øyen

Marion Barbeau a fait un film. Marion Barbeau appartient au Ballet de l’Opéra de Paris. Donc tous les danseurs du Ballet de l’Opéra de Paris sont des acteurs. C’est sur ce raisonnement fantasque et hasardeux qu’Alan Lucien Øyen introduit le théâtre sur la scène du Palais Garnier et qu’il mêle, avec un naturel, une fluidité et une facilité assez déconcertants, ce mode d’expression à la danse. Dans Cri de Coeur, création pour le Ballet de l’Opéra, les danseurs jouent leur propre rôle, s’appellent sur scène par leurs prénoms à la ville et démultiplient, en mode kaléidoscope, leur image oscillant entre leur propre intimité et le personnage qu’ils créent sur scène en tant qu’artistes ; ceci parfois sous le zoom d’une camera renvoyant sur écran une projection supplémentaire de cette louvoyante et insaisissable identité. Un concept abyssal …

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Sugimoto/Forsythe … Electro contre Dr Nô

La saison du Ballet de l’Opéra de Paris commence sur une confrontation assez surprenante : une création sentant le « on y a met le paquet » du photographe Hiroshi Sugimoto chorégraphiée par Alessio Silvestrin dans des costumes de Rick Owens et la reprise de Blake Works I de William Forsythe, oeuvre créée pour la compagnie en 2016 et régulièrement reprise depuis. Une soirée de ballet à la fois attendue et redoutée … mais qui en tout cas avait le mérite de créer l’envie de voir ce que cela allait donner. Impressions soleil levant …

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THIERREE SHECHTER PEREZ PITE

Il est des moments où le 6ème sens devrait être mieux écouté… cette soirée alignant quatre noms particulièrement en vue en ce moment dans le domaine de la danse d’aujourd’hui attirait principalement, ne nous voilons pas la face, pour la reprise du raz de marée de Crystal Pite : The Seasons ‘ Canon qui avait secoué le public la saison passée. Mais Le happening de James Thierrée annoncé en apéritif dans les espaces publics du palais Garnier pouvait laisser présager quelquechose de spectaculaire, les deux autres créations s’avéraient aguicheuses entre le phénomène Hofesh Shechter et la vedette montante Ivan Pérez… notre 6ème sens en doutait cependant … qu’en fut il ? Un long voyage au bout de l’ennui guidé par la lumière qui brillait au bout du tunnel et valait à elle seule la peine de subir les 2h30 insipides qui conduisaient à la libération.  Poursuivre la lecture de « THIERREE SHECHTER PEREZ PITE »

Iolanta/Casse Noisette (2) : la seconde perd sa virginité

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Tempête dans un verre d’eau …

Nous avons donc laissé la première partie de notre marathon russe (enfin deuxième si l’on s’en tient au découpage habile de la soirée : premier entracte au milieu de Iolanta, fin de Iolanta début du ballet avant un nouvel entracte avant la fin du ballet) sur un effet travelling arrière nous installant dans le salon d’une famille bourgeoise moscovite pour l’anniversaire de Marie. Les parents et amis qui avaient participé au petit spectacle retirent leurs costumes et parmi eux le jeune acteur qui incarnait Vaudemont, reconnaissable à sa tignasse rousse, détail peu flatteur mais qui a l’avantage d’aider le spectateur à faire le fil rouge entre les deux oeuvres. Marie le cherche du regard, lui aussi … de manière assez empotée il faut bien le dire … mais les roux sont souvent un peu niais il faut bien le dire aussi (je plaisante vous emballez pas les poils de carotte) … et autour la fête bat son plein.Poursuivre la lecture de « Iolanta/Casse Noisette (2) : la seconde perd sa virginité »