THIERREE SHECHTER PEREZ PITE

Il est des moments où le 6ème sens devrait être mieux écouté… cette soirée alignant quatre noms particulièrement en vue en ce moment dans le domaine de la danse d’aujourd’hui attirait principalement, ne nous voilons pas la face, pour la reprise du raz de marée de Crystal Pite : The Seasons ‘ Canon qui avait secoué le public la saison passée. Mais Le happening de James Thierrée annoncé en apéritif dans les espaces publics du palais Garnier pouvait laisser présager quelquechose de spectaculaire, les deux autres créations s’avéraient aguicheuses entre le phénomène Hofesh Shechter et la vedette montante Ivan Pérez… notre 6ème sens en doutait cependant … qu’en fut il ? Un long voyage au bout de l’ennui guidé par la lumière qui brillait au bout du tunnel et valait à elle seule la peine de subir les 2h30 insipides qui conduisaient à la libération.  Poursuivre la lecture de « THIERREE SHECHTER PEREZ PITE »

Désordres :… et pourtant tellement bien en place !

 

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Désordres (final) @ Karli Cadel

Pour clore le festival, l’équipe du Festival Cadences a frappé un grand coup en invitant 3ème Etage, compagnie fondée par Samuel Murez avec des danseurs de l’Opéra de Paris. Ce qui est intéressant dans son idée c’est l’explosion de la hiérarchie de l’Opéra (à laquelle je suis pourtant très attachée en bon vestige nobiliaire de l’Ancien régime !!) et le mélange étoiles, premiers danseurs et membres du corps de ballet dans le but de désintégrer leur aire de jeu pour les placer dans des inspirations chorégraphiques inhabituelles sur la scène du Palais Garnier. Cette idée de rupture semble assez présente dans l’envie de Samuel Murez qui signe avec Désordres un spectacle complet qui n’est pas une simple succession de numéros comme dans un gala habituel, qui est plus qu’une soirée de ballet par son ouverture à l’expression théâtrale sans toutefois avoir un fond narratif ni être totalement abstrait et vide d’histoire … en fait c’est une forme complètement hybride capable de bousculer le spectateur et de renverser certains codes établis sans tomber dans la provocation ou le lourdingue facile, ni enfoncer des portes ouvertes comme souvent quand il s’agit de prendre du recul sur la danse classique. Tout est fait avec une grande finesse, une grande maîtrise et du coup, le public qui se trouve confronté à autre chose que ce à quoi il pouvait s’attendre en voyant l’AOC « Opéra de Paris » n’en est ni choqué ni frustré mais bien au contraire totalement captivé et séduit… et surement prêt si l’occasion lui en est donnée d’aller voir ses mêmes danseurs dans leur « maison ».

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