THE DANTE PROJECT – Opera National de Paris

Une chose est sûre au sortir de The Dante Project, création de Wayne Mc Gregor pour les ballets de l’Opera national de Paris et de la Royal Opera House de Londres : on a envie de se (re) plonger dans la Divine Comédie tant la manière dont le chorégraphe en exprime physiquement et émotionnellement le contenu est captivante. Nous ne saurions à ce propos que vous conseiller la récente traduction de Daniele Robert (Actes Sud 2021) mais cela n’est pas directement le propos.

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Le Rouge et le Noir … (et aussi le flop)

Le projet d’adapter le Rouge et le Noir de Stendhal (1830) n’était-il pas trop ambitieux ? Cette crépusculaire carte blanche à Pierre Lacotte n’était-elle pas un cadeau empoisonné fait à cet archéologue ayant par le passé remis à jour des pans entiers d’une l’histoire oubliée de la danse (Paquita, la Sylphide ou la Fille du Pharaon) ou intégralement re-créé les jalons manquants du grand ballet narratif (Marco Spada), et qui, à l’aube de ses 90 ans, voulait devenir un maitre d’oeuvre absolu réglant dramaturgie, costumes, décors et chorégraphie de sa madeleine de Proust littéraire ? Au delà de ces questions, l’évènement, déjà reporté plusieurs fois, était très attendu ; les balletomanes avaient, avec les lycéens de première, contribué à vider les rayons « programme bac » des libraires … Mais comme souvent expectation fut synonyme de déception !

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Giselle … l’éternelle première fois

Après (enfin c’est vite dit car les annulations ont encore sévi depuis le début de la série) les mouvements sociaux ayant paralysé la « grande boutique » pendant de trop longs mois, c’est avec Giselle que le Ballet de l’Opéra National de Paris retrouve la scène de Garnier. Le ballet mythique, dont la seule évocation fait se pâmer les balletomanes qui se voient déjà sautillant sur pointe pour les unes ou courir dans la lande brumeuse emmitouflés dans leur longue cape pour les autres (ou l’inverse pour ne pas choquer les affolés du Genre), fait donc son retour après 4 ans d’absence. Suite à l’annulation pure et simple de Raymonda en décembre et en raison de l’absence de grand ballet classique depuis mars 2019, les détracteurs de l’actuelle direction attendaient au fébrilement le bulletin de santé de la compagnie dans ce répertoire. Moins polémique, j’attendais avec impatience la concrétisation des promesses que me faisaient les deux distributions (mon dieu que j’ai eu de la chance!) qui m’étaient attribuées à la grande loterie : la fraicheur d’une double prise de rôle et l’apothéose du couple d’étoiles dont je rêvais dans ce ballet. Poursuivre la lecture de « Giselle … l’éternelle première fois »

Sugimoto/Forsythe … Electro contre Dr Nô

La saison du Ballet de l’Opéra de Paris commence sur une confrontation assez surprenante : une création sentant le « on y a met le paquet » du photographe Hiroshi Sugimoto chorégraphiée par Alessio Silvestrin dans des costumes de Rick Owens et la reprise de Blake Works I de William Forsythe, oeuvre créée pour la compagnie en 2016 et régulièrement reprise depuis. Une soirée de ballet à la fois attendue et redoutée … mais qui en tout cas avait le mérite de créer l’envie de voir ce que cela allait donner. Impressions soleil levant …

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THIERREE SHECHTER PEREZ PITE

Il est des moments où le 6ème sens devrait être mieux écouté… cette soirée alignant quatre noms particulièrement en vue en ce moment dans le domaine de la danse d’aujourd’hui attirait principalement, ne nous voilons pas la face, pour la reprise du raz de marée de Crystal Pite : The Seasons ‘ Canon qui avait secoué le public la saison passée. Mais Le happening de James Thierrée annoncé en apéritif dans les espaces publics du palais Garnier pouvait laisser présager quelquechose de spectaculaire, les deux autres créations s’avéraient aguicheuses entre le phénomène Hofesh Shechter et la vedette montante Ivan Pérez… notre 6ème sens en doutait cependant … qu’en fut il ? Un long voyage au bout de l’ennui guidé par la lumière qui brillait au bout du tunnel et valait à elle seule la peine de subir les 2h30 insipides qui conduisaient à la libération.  Poursuivre la lecture de « THIERREE SHECHTER PEREZ PITE »