Sugimoto/Forsythe … Electro contre Dr Nô

La saison du Ballet de l’Opéra de Paris commence sur une confrontation assez surprenante : une création sentant le « on y a met le paquet » du photographe Hiroshi Sugimoto chorégraphiée par Alessio Silvestrin dans des costumes de Rick Owens et la reprise de Blake Works I de William Forsythe, oeuvre créée pour la compagnie en 2016 et régulièrement reprise depuis. Une soirée de ballet à la fois attendue et redoutée … mais qui en tout cas avait le mérite de créer l’envie de voir ce que cela allait donner. Impressions soleil levant …

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MATS EK … le retour !

Cela sonne presque comme le titre d’un blockbuster hollywoodien et il fallait qu’il ait quelque chose d’important à dire ce chorégraphe suédois pour ressortir de sa tanière après avoir annoncé il y a quelques années qu’il renonçait à la scène (à moins que l’on s’ennuie à la retraite ? … cela me désolerait car, alors que je suis loin d’y être, je m’imagine pourtant manquer de temps une fois retraité pour faire tout ce que j’ai d’ors et déjà prévu d’y faire). Mats Ek, dont l’empreinte dans l’Histoire de la Danse est à peu de chose près aussi importante que l’empreinte carbone d’AIR FORCE ONE lors d’un trajet présidentiel, a donc choisi l’Opéra de Paris pour faire entrer au répertoire du Ballet de l’OnP son Carmen (1992) et créer deux nouvelles oeuvres dont une osant affronter un monstre de taille voire le cap Horn des chorégraphes : le Boléro de Ravel. Aurait-il mieux fait de rester à manger des boulettes de rennes sur les hauteurs de Södermalm ? c’est ce dont il va être question ici.

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León & Lightfoot / Van Manen … cher pour peu de chair

Au cours d’une tournée plus qu’enthousiasmante du Nederlands Dans Teater, nous avions eu l’occasion de découvrir l’univers captivant de Sol León et Paul Lightfoot sur la scène de l’Opéra National de Bordeaux (souvenez vous c’était raconté >> ici) . Sans hésiter, et grâce à l’engouement moins intense du public parisien pour ce genre de soirée de ballet que pour le grand répertoire classique, nous avions pu facilement décrocher une place dans un palais Garnier au remplissage encore épars à deux mois de la représentation, pour l’entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra National de Paris de deux ballets signés des deux prolifiques néerlandais, couplé à une pièce de leur compatriote Hans van Manen, dans une soirée qui s’annonçait capable de prouver que la Hollande n’était pas que l’autre pays du fromage. Qu’en fut-il vraiment ?Poursuivre la lecture de « León & Lightfoot / Van Manen … cher pour peu de chair »

Hommage à Jérome Robbins … buffet froid !

Benjamin Millepied avait habitué le public du Palais Garnier à ces « soirées de ballet » dont il s’était fait le grand spécialiste, offrant à tout va du « triple (boring) bill » made in Balanchine, Robbins, Forsythe, Peck (on se demande si Kamel Ouali n’avait pas aussi été approché!), au point de lasser un public français insuffisamment  volage pour se satisfaire, le temps d’une soirée, d’une succession de pièces éphémères. Aurélie Dupont qui lui succède, allait, on l’espérait, éviter l’écueil de ce format ; aussi, confiant en elle, avions nous pensé que la soirée Hommage à Jérome Robbins (qui aurait eu 100 ans 1918-1998) serait une vraie soirée d’hommage et pas une pâle resucée des soirées 1001 pattes. Hélas ! mille fois hélas … l’hommage tombe un peu à plat et si l’on passe une bonne soirée, le sentiment de fêter l’un des chorégraphes les plus importants du XXème siècle est totalement absent ; j’irai même jusqu’à dire pire … celui qui ne sait pas qui est Robbins aura bien du mal à se dire, en voyant ce programme, que ce qu’il a vu est l’oeuvre d’un homme de majeure influence !  La preuve par 4 : 4 pièces, 4 ambiances et un constat (gênant à mon gout) : le corps de ballet semble un peu mis à l’écart.Poursuivre la lecture de « Hommage à Jérome Robbins … buffet froid ! »

Onéguine … 4 étoiles au Guide Michelin !

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Donné la dernière fois en 2014 pour les adieux inoubliables d’Isabelle Ciaravola, cet Onéguine de John Cranko est arrivé tardivement au répertoire du ballet de l’Opéra de Paris. Repris cette année, on ne peut tout d’abord que se lamenter de l’absence dans les  distributions de l’étoile Amandine Albisson, ayant accédé à ce rang suprêmement stellaire lors de cette fameuse série de 2014. Il aurait été intéressant de voir ce qu’elle pouvait apporter de mieux à son personnage quelques années plus tard. Mais pour son retour sur scène, la directrice de la danse l’a programmée ailleurs, sur le prochain Bolero. Qu’importe, les distributions proposées ont pu raviver la flamme des balletomanes en alignant bon nombre d’étoiles et de prises de rôles alléchantes. Ce soir là, comme si le palais Garnier traversait les Perséides, il y eût sur scène une pluie d’étoiles ce qui, comme la traversée du nuages de poussières, n’arrive pas guère d’une fois l’an !

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