Benjamin Millepied avait habitué le public du Palais Garnier à ces « soirées de ballet » dont il s’était fait le grand spécialiste, offrant à tout va du « triple (boring) bill » made in Balanchine, Robbins, Forsythe, Peck (on se demande si Kamel Ouali n’avait pas aussi été approché!), au point de lasser un public français insuffisamment volage pour se satisfaire, le temps d’une soirée, d’une succession de pièces éphémères. Aurélie Dupont qui lui succède, allait, on l’espérait, éviter l’écueil de ce format ; aussi, confiant en elle, avions nous pensé que la soirée Hommage à Jérome Robbins (qui aurait eu 100 ans 1918-1998) serait une vraie soirée d’hommage et pas une pâle resucée des soirées 1001 pattes. Hélas ! mille fois hélas … l’hommage tombe un peu à plat et si l’on passe une bonne soirée, le sentiment de fêter l’un des chorégraphes les plus importants du XXème siècle est totalement absent ; j’irai même jusqu’à dire pire … celui qui ne sait pas qui est Robbins aura bien du mal à se dire, en voyant ce programme, que ce qu’il a vu est l’oeuvre d’un homme de majeure influence ! La preuve par 4 : 4 pièces, 4 ambiances et un constat (gênant à mon gout) : le corps de ballet semble un peu mis à l’écart.Poursuivre la lecture de « Hommage à Jérome Robbins … buffet froid ! »