Le Ballet de Poche … danser au pluriel

A l’heure où les maisons respectables et respectées ont tout juste assez d’argent pour défendre le sacro saint « répertoire », il faut se tourner vers des compagnies « autonomes » pour découvrir un peu le travail de création que les chorégraphes émergeants ou moins reconnus, (et cela ne veut pas dire moins valables bien au contraire !), proposent et expérimentent. En région bordelaise, le Ballet de Poche, un collectif constitué de danseurs de l’Opéra National de Bordeaux (direction Eric Quilleré) fait sortir le Ballet des murs du Grand Théâtre. Il touche ainsi un public différent (ce fameux « nouveau public » que les grandes institutions peinent à renfort de milliers d’euros à capter dans leurs filets !) tout en permettant à des danseurs en activité de développer  leur propre langage chorégraphique. Favoriser la création artistique, dynamiser localement l’accès à la culture, capter un nouveau public, il n’en faut pas moins pour féliciter cette initiative. Qu’en plus elle se prête à une cause caritative n’en rendait la soirée qu’encore plus remarquable! Quand le Ballet de Poche va flamber au casino … récit d’un jackpot !

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Coppelia …on était trop sérieux il y a 17 ans

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Déjà 17 ans que Charles Jude a monté son Coppélia pour le Ballet de l’Opéra de Bordeaux. A l’époque, seul le côté kitsch et l’américanisation du propos flirtant ouvertement avec la comédie musicale, l’univers des cartoons et la magie à trois francs six sous m’avait marqué … et de là, ce ballet ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable. Le revoir régulièrement programmé n’était pas franchement source d’excitation balletomaniaque … et cette saison, son annonce pour Noel m’a paru être un rendez vous moins pire qu’une trois cent soixante quinzième dose de Casse Noisette mais bon … et puis …LA surprise !! Le Ballet de l’Opéra de Bordeaux connait depuis quelques années déjà une fructueuse phase de renouvellement et possède dans ses rangs des talents prometteurs dont certains ont déjà atteint le firmament de la hiérarchie comme la délicieuse Sara Renda qui réalise sa première saison en tant qu’Etoile du Ballet. Si le sommet de la pyramide va devoir rapidement être étoffé pour retrouver une parité homme/femme , le corps de ballet dont dispose la compagnie est à son apogée depuis l’an dernier, où une réelle maturité a pu être à maintes reprises constatée. Des « partenariats » particulièrement équilibrés se sont créés, une parfaite unité de style préservant malgré tout les particularités de chacun a su se mettre en place et une cohésion efficace et sympathique s’est installée. Et tout cela se ressent dans cette reprise de Coppélia qui devient un ballet qui ne frappe plus par son côté kitsch mais bien par sa vitalité, son humour et une sacrée dose de bonne humeur !

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