UN CAFÉ AVEC … MARINA VIOTTI

La mezzo soprano Marina Viotti est partout : après une fin de saison à l’Opéra de Paris, dans les Arènes de Vérone et « quelques » festivals cet été, elle vient à peine de prendre ses quartiers au Théâtre des Champs Elysées dont elle a ouvert la saison avec deux prises de rôle (une Cenerentola remarquée et une Carmen presqu’au pied levé), que déjà on la voit jouer au paddle à Barcelone avant un gala hommage à Victoria de Los Angeles, puis ce sera Zurich, Paris à nouveau …

C’est au bar du Plaza Athénée que nous continuons la conviviale et joyeuse discussion autour de l’interprétation des Cantos populares de España de de Falla par Teresa Berganza, commencée cet été dans … un cimetière adossé à une petite église béarnaise ! Ce radical changement de décor ne dépareille pas dans l’univers hybride et tourbillonnant de la jeune chanteuse.

@ Brescia e Amisano coll Scala di Milano

Une carrière qui s’accélère brutalement

Ne pas prendre de risques pour ne pas brûler trop vite

Finaliste du concours international Operalia en 2018, Victoire de la musique dans la catégorie artiste lyrique de l’année début 2023… et depuis, ton nom circule partout. Une carrière qui semble aller à toute vitesse, en tout cas qui semble exploser depuis quelques années. Cela donnerait le tournis à plusieurs, tu parais au contraire très sereine ?

Je gère mon parcours en restant très ancrée dans le sol. Cette recherche de stabilité est ma base, ensuite j’essaie d’aller lentement dans mes choix : j’ai avancé progressivement en chantant beaucoup de rôles secondaires que je continue de chanter régulièrement comme la Magdalena de Rigoletto qui est le rôle que j’ai le plus chanté à ce jour. Je choisis surtout des rôles adaptés à ma voix et je veille à ne pas prendre de risques, pour ne pas « bruler » trop vite et me laisser la possibilité de laisser évoluer en douceur mon corps et ma voix. C’est important pour moi d’avancer tranquillement avec ma voix. Raison pour laquelle j’ai tenu très peu de grands rôles jusqu’à il y a deux ans et refusé plusieurs fois Carmen malgré mon désir de la chanter. Et ça a plutôt bien fonctionné. Après bien sûr, j’ai eu la chance de rencontrer les bonnes personnes au bon moment : c’est un facteur non négligeable dans une carrière … mais derrière toute cette stratégie, il y a aussi et surtout du travail et une écoute attentive de mon corps qui est mon instrument : exactement comme le ferait un sportif de haut niveau.

La place des concours

J’en ai peu gagné mais j’y ai toujours gagné des contrats

Dans cette construction de carrière et cette ascension qui paraît fulgurante pour une chanteuse arrivée assez tardivement au chant lyrique, on note ta participation à un certain nombre de concours et quelques premier prix alors que tu cites Bartok : « Les concours sont faits pour les chevaux, pas pour les artistes ».

Alors les concours, oui j’en ai fait. Et je conseille d’en faire ; mais de les faire quand tu est super prêt. Quand on est un jeune chanteur, se déplacer pour des auditions coute cher et prend du temps : il faut beaucoup bouger, soit tu payes à chaque fois des nuits d’hôtel soit tu fais des allers retours avec la fatigue que cela suppose… et au final, ça n’est pas souvent payant. Passer des auditions est en plus souvent compliqué : tu ne peux pas forcément te chauffer correctement, tu peux être fatigué, pas toujours dans les meilleurs conditions, ceux qui auditionnent peuvent aussi être fatigués surtout si tu passes dans les derniers… Pour un concours, tu as prévu d’être sur place, les conditions dans lesquelles tu passes sont meilleures et tu as surtout face à toi les bonnes personnes (notamment dans les concours où tu as des directeurs de théâtre ou des personnalités influentes dans le jury). J’en ai peu gagné, j’ai fait quelques place en finale mais je n’ai pas eu beaucoup de premiers prix. Par contre, j’y ai toujours gagné des contrats. Ces participations font que ton nom circule : c’est pour moi le but des concours plus que de gagner pour gagner. Cela permet de récupérer des contrats, mais aussi de tester des airs, d’apprendre à te présenter sur scène et de te faire connaître d’un réseau.

@Vincent PONTET – coll TCE

Trouver sa place dans une dynastie de musiciens

C’est un héritage énorme

Un réseau construit sur une base sûrement solide quand on sait que tu es issue d’une famille de musiciens. Cette filiation n’est elle pas au final pas difficile à gérer ?

Mes 3 frères et sœurs et moi-même sommes nés dans le classique (leur père, Marcello Viotti était chef d’orchestre ; leur mère violoniste). Nos parents ne nous ont à aucun moment forcé à faire de la musique mais aucun de nous n’a voulu faire autre chose (un frère est chef d’orchestre, son second frère et sa sœur sont cornistes). Ma culture musicale est donc bercée par tout ça.

Je suis cependant la seule à être un peu sortie du chemin pour étudier les lettres, la philosophie, le marketing mais finalement revenir à la musique avec la flûte et un groupe de metal. Évidemment le nom aide et c’est un avantage non négligeable quand ton nom est connu. Mais c’est un héritage énorme. Cela permet d’ouvrir des portes mais c’est aussi, et les gens en ont moins conscience, difficile à vivre. Pour moi cela a généré une énorme pression à gérer : émotionnelle notamment parce que remuant beaucoup de souvenirs (mon père est mort en 2005). Quitter ce milieu pour faire radicalement autre chose a été le moyen de faire mon deuil. Revenir s’est fait naturellement mais a été très dur : on a toujours dans ce contexte l’impression d’être un imposteur, que les théâtres te prennent pour ton nom, en souvenir de … et tu te demandes sans arrêt si tu es vraiment légitime ? Ça a été très difficile à gérer au début mais aujourd’hui, quand les théâtres me reprennent et quand je vois la confiance que l’on me fait, ce patrimoine musical familial n’est pour moi que du positif.

@ Vincent PONTET coll TCE

Une voix

Je suis une vraie mezzo, très versatile

Personnellement je comparerais ta voix à un café napolitain, une sensation à la fois très ronde mais au tempérament très corsé ; au delà de ces caractéristiques aromatiques, comment définirais-tu ta voix ?

Sa principale caractéristique est sa versatilité. Je suis assez à l’aise dans de nombreux styles (ses rôles sur scène, le programme de ses récitals et de ses enregistrements en témoignent) et genres différents. Je pense réussir à m’adapter facilement à chaque style et mon objectif est alors de permettre à ma voix de servir au mieux ce style. J’ai tellement cherché à faire que ma voix s’adapte, tellement galéré aussi, que j’arrive maintenant à être très consciente aujourd’hui de ce que je fais au moment où je chante. C’est une vraie voix de mezzo : centrée mais avec des graves et des aigus. Aujourd’hui elle est plutôt colorature (agile) mais elle commence à évoluer vers un registre plus lyrique. C’est ce que je suis en train de développer avec elle.

Ta voix tu nais avec, ça n’est ni un don ni une fatalité. Elle se construit ensuite comme une sportif le fait avec son corps. Dans mon quotidien professionnel, je la gère avec ce même état d’esprit : je la chauffe doucement avant le concert, et je la dé-chauffe après chaque spectacle, par quelques exercices que je fais en sortant de scène comme un athlète ferait des étirements ou des mouvements d’assouplissement : comme du stretching de la voix, une sorte de massage du larynx (Editha Gruberova faisait cela, je me suis dit que ça pouvait être pas mal). Cela permet de tout remettre en place après un spectacle. Pour me préparer je me chauffe assez peu. Dans la journée avant le spectacle je parle, je fais du sport c’est une grosse partie de mon échauffement (Marina nous accorde en effet cette conversation 4 heures avant une représentation de Cenerentola, là où d’autres cantatrices se murent dans un silence absolu !).

Après, il faut jouer avec le fait qu’une voix bouge sans arrêt : il y a une évolution sensible d’année en année, et une variation encore plus notable chez les femmes en fonction de notre état hormonal. Tu dois donc t’y ré-adapter chaque jour : c’est ce qui est passionnant dans mon métier.

Morning routine

Si je n’ai pas besoin, je ne chante pas !

Comme un sportif de haut niveau, cela veut dire aussi comme un danseur à sa barre ? L’entretien d’une voix passe t’il par une routine quotidienne, comme autant de séances de musculation pour l’athlète ?

Oui et non !! Si je n’ai pas besoin de chanter pour un spectacle, je ne chante pas. Je fais simplement quelques petits exercices bouche fermée pour la caler le matin au réveil.

Les jours où j’ai spectacle, même recalage le matin mais après je ne chante plus jusqu’au spectacle. La voix est un instrument fragile, j’en prends soin : si je n’ai pas besoin, je ne chante pas. Je la ménage et je ne la force pas.

Ensuite j’ai des coaches pour chaque style et chaque langue : pour le chant français, pour le bel canto et pour l’allemand. Selon les rôles que je dois travailler, je suis entourée de trois coaches qui sont toujours les mêmes.

@ Eric Larrayadieu

Prises de rôles

Le supplément d’âme entre les souhaits du chef et du metteur en scène

Ce début de saison est marquée par quelques prises de rôles et non des moindres (Cenerentola puis Carmen) Comment te prépares-tu à un nouveau rôle ? Que se passe-t’il en amont d’un spectacle ?

Déjà, je n’écoute pas d’opéra chez moi ! J’en ai écouté toute ma vie ! Pour préparer un rôle, je n’écoute des enregistrements que si je ne connais pas l’œuvre, histoire de voir à quoi ça va ressembler mais pas trop car je ne veux surtout pas imiter ou me laisser influencer. Je cherche avant tout ce que je peux apporter, moi, à l’interprétation du rôle surtout s’il a déjà été chanté mille fois avant. Dans ma manière d’aborder un personnage et une partition, j’y vais à l’instinct : j’essaie d’être une page vierge pour mieux travailler une fois sur place. J’ai l’habitude de partir du texte et du contexte, de lire sur l’opéra et le personnage mais j’essaie aussi de pas l’analyser et de ne surtout pas arriver avec une idée très construite avant de connaitre le metteur en scène. Car je suis engagée pour défendre sa vision. Dans les cas où on est pas d’accord du tout, mon rôle d’interprète peut s’avérer très compliqué. Cela m’est arrivé quelques fois. Une première fois, je me suis plié à la vision du metteur en scène car elle avait un sens (même si c’était un énorme contre-sens) mais dans ce cas l’idee tenait la route donc j’ai accepté de la porter. Mais il m’est arrivé aussi de rencontrer un metteur en scène qui n’avait pas du tout travaillé l’œuvre : je ne voyais pas de raison argumentée de faire ce qu’on me demandait de faire ! Dans ces moments là, on a beaucoup moins de plaisir à travailler et c’est difficile. Je préfère encore avoir à défendre une idée totalement opposée à la mienne du moment qu’elle est construite plutôt qu’une proposition sans réflexion de la part du metteur en scène. Car construire un rôle doit être un dialogue : tu apportes le supplément d’âme entre ce que veut le chef et ce que veut le metteur en scène. Tu navigues entre leurs directives et ce que toi, en tant qu’interprète et pas simple exécutant, tu veux apporter … Dans des productions comme Cenerentola (ms : Damiano Michieletto) ou La Perichole (ms: Laurent Pelly) par exemple toute l’équipe a travaillé en harmonie en restant très ouverte. Et là, quand tu as ton mot à dire et qu’on ne bride pas ton expressivité, c’est jackpot !

@ Vincent PONTET – coll TCE

Projections et projets

Je construis mes saisons prudemment

Tu l’as dit, une voix (et encore plus féminine) peut varier rapidement en quelques années et pourtant les programmes et les agendas des chanteurs sont souvent bouclés trois ans à l’avance. N’y a t’il pas une incohérence ? Comment s’adapte t’on?

Les théâtres le savent : c ‘est le jeu ! on ne sait pas comment une voix va évoluer surtout chez une femme. Donc ils sont compréhensifs et préfèrent en général renoncer plutôt que d’avoir une voix qui ne correspond plus du tout ! Pour limiter les risques, je construis mes saisons prudemment avec deux grands rôles par an et ensuite des rôles secondaires. Cela me fait faire des saisons qui alternent les moments intenses et les moments qui me maintiennent sur scène mais avec moins de pression. J’arrive comme ça à maintenir ma voix en forme mais sans stress … Cela évite de s’user trop tôt. Des fois, il y a des propositions qui s’accélèrent comme cette prise de rôle de Carmen anticipée au Théâtre des Champs Elysées. C’est un rôle vis à vis duquel j’ai et il y a beaucoup d’attente (donc de pression) que je devais chanter pour la première fois dans trois mois à Zurich. Mais quand on m’a proposé au dernier moment un remplacement dans une version de concert avec partition, au Théâtre des Champs Elysées et avec Stanislas (de Barbeyrac) que j’adore, le challenge était trop tentant ! Je ne pouvais pas dire non !!

Dans ce parcours qui semble bien pensé et réfléchi quels sont les rôles en attente ?

Il y a une Charlotte (Werther) en préparation pour la saison prochaine ! C’est un de mes rêves. J’aimerais beaucoup chanter La Favorite d’ici trois ou quatre ans. Sesto ( La Clemence de Titus) est fait pour ma voix… Mais aussi Arsace (Semiramide), Tancrede qui sont hélas des opéras peu montés. J’aimerais aussi rechanter L’italienne à Alger mais c’est une œuvre compliquée à monter vu le contexte. Il m’arrive aussi qu’un théâtre me demande ce que je voudrais faire dans les prochaines années : alors tout reste possible ! Cette confiance et cette reconnaissance sont les fruits de ma loyauté et de ma fidélité qui sont des valeurs très importantes pour moi ! Alors j’ai une petite liste de rôles qui est prête !!

Le rôle des chanteurs dans l’avenir de l’opéra

Faire tomber les barrières sociales et profiter du caractère hybride de l’opéra

Justement en parlant d’avenir cette rentrée a été un peu agitée par diverses prises de position et tribunes sur l’avenir incertain de l opéra. Comment appréhende t-on la situation actuelle quand on est directement partie prenante de ce système complexe ?

Des moments difficiles, l’opéra en a traversé plusieurs fois ; et je me dis que s’il a résisté jusque là, il restera. A condition de se réinventer. Beaucoup de pratiques artistiques subissent des passes cycliques. Il y a eu la même choses dans les mouvements littéraires ; des alternances de période d’avancées jugées avant gardistes et des retours à des formes plus traditionnelles, des périodes de cohabitation aussi… A l’opéra, pendant longtemps on mangeait pendant les spectacles, puis c’est devenu figé et silencieux. Cela m’amène à réfléchir au succès des spectacles en plein air. Le public adore et répond toujours très présent à ces évènements. Je pense que ce, dans qui freine un certain public, il y a sûrement la barrière du lieu lui même, qui impressionne à cause de clichés qui restent très ancré. Potentiellement le prix peut intervenir mais pour être objectif il faut aussi regarder les efforts consentis pas les théâtres et le prix que met un certain public dans des sorties aussi voire beaucoup plus couteuses sans davantage s’en émouvoir. Mais le plus gros effort doit passer par des actions visant à faire tomber la barrière sociale ; et je pense que les spectacles en extérieur doivent leur succès au fait que tout le monde vient comme il est : on s’assoit par terre avec son pique nique, on peut se déconcentrer, parler … ce concept correspond mieux à la nouvelle génération qui n’est plus capable et n’a peut être plus envie de rester assis pendant quatre heures sans bouger et en silence. Il faut réussir à décloisonner, sans forcement sortir du lieu non plus : parce que pour certains il y a un côté exceptionnel qui correspond aussi à l’ image attendue d’une soirée à l’opéra : un peu comme si tu te faisais un restaurant gastro.

En tout cas il y a là une vraie question qui impose un dialogue entre les institutions, les médias, les artistes, les théâtres …

Pour les chanteurs, je pense que le levier se situe au niveau de l’image qu’ils véhiculent : comme Josef Jakub Orlinski qui vient du hip-hop, Fatma Saïd qui chante aussi bien de l’opéra que des chansons égyptiennes. C’est en tout cas ce que j’essaie de faire à travers mes récitals de format « cross over » ou le livre publié autour d’entretiens avec mon amie Gabrielle Halpern, philosophe (Et si le monde était un opéra ?), dans lequel nous explorons justement le côté hybride de cet art et qui je l’espère pourra faire découvrir l’opéra sous un autre angle à ceux qui le connaissent mal et décloisonner la pensée de ceux qui le fréquentent. C’est aussi pour çà que je croise les doigts pour le Hellfest la saison prochaine ! Les réseaux sociaux peuvent se montrer très utiles aussi pour les metteurs en scène ou encore pour les directeurs de théâtre qui doivent s’interroger sur comment on vend un spectacle en 2023, peut être aussi faudrait-il inclure les influencers dans le circuit de promotion d’une saison ? …

@Vincent PONTET – coll TCE

La place des réseaux sociaux

Un chanteur lyrique est une marque

Gérer son image sur les réseaux sociaux est-il devenu un exercice incontournable pour exister en tant qu’artiste lyrique aujourd’hui ?

Etre sur les réseaux sociaux est un passage obligé. Ce métier implique de gérer ton image : les réseaux permettent de montrer tout simplement ce que tu fais et qui tu es. Libre à toi de montrer ce que tu veux : j’ai choisi de m’y montrer très naturelle toujours avec l’idée de décloisonner au maximum. Aujourd’hui un chanteur lyrique est une marque ; les théâtres t’engagent désormais en regardant ce que tu es et ce que tu « vaux » sur les réseaux sociaux ! J’ai même eu des contrats par ce biais en Amérique notamment : des gens qui ne m’ont jamais vraiment entendu chanter mais qui ont vu mon insta. Pour moi, ça n’est pas une pression mais c’est beaucoup de temps car je gère tout moi même.

@vincent Huguet

La vie de chanteur

Si le Met m’appelle un jour important dans ma vie de famille, je ne réponds pas !

Une vie de chanteur est donc une vie d’entrepreneur ; c’est aussi une vie de privation ?

Je dirai qu’il faut être prête à faire beaucoup de sacrifices, notamment au niveau de sa vie sociale. Le public a tendance à s’attacher au côté paillettes mais en vrai sur une production tu passes deux mois dans une ville avec des gens que tu ne connais pas, loin de tes racines et des gens que tu aimes. Il faut à chaque fois te ré-inventer une routine ; tu n’as pas de personnes proches pour partager tes moments. Après ton spectacle, tu retrouves une chambre hôtel ou un appartement qui n’est pas le tien. La vie sociale durant ces période est en plus limitée par pas mal de restrictions : éviter l’alcool, la fatigue, éviter de parler fort). On manque aussi des moments importants de la vie de nos proches. Après, je suis hyper-sociable donc je me fais rapidement des amis mais je vis de plus en plus mal d’être déracinée et j’ai envie d’avoir une vie à moi, chez moi, ce qui représente au mieux … trois jours par mois en ce moment ! J’arrive à un âge auquel j’ai envie de construire une vie dans laquelle il n’y a pas que ma carrière ; ma personnalité fait que je ne veux pas avoir que ça dans ma vie. Le Met peut m’appeler, si c’est un jour important pour ma famille, je ne réponds pas ! Mon père avait cette philosophie : elle a construit mon socle.

PORTRAIT MUSICAL

Un opéra : La Perichole venir du rock pour arriver à l’opéra c’est tellement moi ! ou Carmen une femme forte et indépendante, Isabella de l’ Italienne à Alger : sexy et drôle. Sinon un opéra que j’adore mais qui n’a rien à voir avec moi : Les Dialogues des Carmélites

Une oeuvre religieuse : sans hésiter le Requiem de Verdi … encore que Malher, la 2ème c’est quand même quelque chose dans le côté mystique

Un groupe pour découvrir le métal : en venant de l’opéra : Nightwish bien sûr ou Pantera

Un rôle de soprano que tu regrettes de ne pas pouvoir chanter : Tosca … mais c’est peut pas si impossible que çà !

Un rôle de travesti : Octavian … ça sera pour plus tard … mais pas tant que çà !

Crédit photos Jeff Pachoud AFP (couverture)

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