Comment créer une psychose « adophobe » en milieu bourgeois vieillissant
C’est le défi que semble s’être lancé la direction artistique de la saison culturelle d’Arcachon en programmant dans cette paisible station balnéaire, née des wagons de notables tuberculeux venant y soigner leur phtisie mondaine. Le public plutôt jeune sur des évènements théâtraux plus « culturellement corrects » (on attend des bus entiers pour les Fourberies de Scapin à venir dans les prochains mois) avait un peu déserté l’endroit (lisez « n’avait pas été amené ») et c’est un reflet assez caricatural de la population de la petite Deauville qui remplissait la salle : de la pelisse en vison, du vieux beau venant de garer son bateau, de la bourgeoise étroite d’esprit et d’orifice anal et du patriarche à la rigueur militaire et à l’ouverture d’esprit aussi large que celle d’une coquille St Jacques en pleine tempête dans la baie de St Brieux … le sujet de la pièce de Ludmilla RAZOUMOVSKAIA allait un peu plomber l’ambiance « accolades polies et sourire POLIDENT du balcon »